L’hydrographie de cette région se ramène à quatre bassins
d’inégale superficie et à un réseau littoral.
Si l’on se
dirige du Nord au Sud, on rencontre:
Le Bassin
du fleuve Campo ou Ntem. Ce fleuve est navigable aussi
longtemps qu’il traverse la plaine littorale. Parmi ses
affluents le seul qui mérite d’être visité est le Kie qui est
la frontière naturelle à l’Est entre Gabon et Guinée
Equatoriale.
Le
bassin de Mbini ou Wele chaîne des eaux de la majeure partie du pays.
Le fleuve Wele qui a sa source en territoire gabonais traverse
la région continentale dans toute sa longueur en modifiant
trois fois son itinéraire. Au moment où il franchit la
frontière gabonaise, il continue sur 100 km. dans la
direction Ouest puis il se dirige vers le Nord-ouest. Il
entre alors dans sa phase tumultueuse .Les Rapidos, les
cascades vont sillonner son parcours jusqu’au moment où il va
falloir voir le «gran escalón intérior» et venir hautement
heurter le système montagneux Nord-Occidental.
Dès cet
instant, il change de direction et met le cap sur le
Sud-ouest, s’ouvrant un passage entre les deux systèmes
montagneux. A la confluence du Rio M’ney, le fleuve Wele
reprend la direction qu’il avait au moment de pénétrer dans
la région continentale, à savoir Ouest. Par suite de rapidos,
il arrive à «l’escalon de Litoral » et pénètre dans la plaine
littorale. Les derniers vingt (20) km. qui le séparent de
l’Atlantique sont les seuls navigables. Il s’ouvre sur un
vaste estuaire envahi par les marées et finit par se jeter
dans l’océan par une embouchure de 1 300 mètres. Son entrée
est défendue, au large par une baie qu’il s’agira un jour
vaincre afin de permettre aux navires d’accoster à Mbini.
Le Bassin
de RIO MUNI ou le fleuve Muni, à proprement parler, n’est pas
un fleuve mais un vaste estuaire sur lequel débouche un
ensemble de cours d’eau dont le plus important est le Rio Utamboni ou Mitemele . Ce bassin reçoit les eaux des pentes
Sud du système montagneux central et la zone montagneuse
Sud-Occidentale ainsi que les eaux versant du Nord du système
méridional.
L’ESTUAIRE
du Muni communique avec l’océan par une embouchure de 1700
mètres de large et il a une profondeur maximale de 33 mètres.
Le phénomène de marées se fait sentir dans tout l’estuaire,
ainsi, la navigation n’y est –elle possible que pour des
embarcations de tonnage moyen. Cogo est l’unique port naturel
dans cette région
HYDROGRAPHIE DE LA RÉGION INSULAIRE
Hydrographie
Les
cours d’eau de l’île de Bioko présentent certaines caractéristiques
communes:
Débit
variable et irrégulier selon la saison.
Parcours
réduits n’excédant jamais
Pouvoir
abrasif intense se traduisant par l’existence de revins profonds.
Nombreuses
cascades dues aux versants
abruptesqui conduisent
les cours d’eau en chutes successives. Ainsi le Rio Eola déverse
ses eaux dans l’océan par une chute de 30 mètres. La rivière
Iladey s’écoule du plateau de Moca par une chute vertigineuse de
300 mètre.
Les Lacs qui attirent les touristes dans
l’île de Bioko sont au nombre de Cinq. Ils occupent tout l’intérieur
de cratère et sont alimentés par le ruissellement des eaux
torrentielles. Les Lacs sont, par ordre d’importance:
Le
Lac Loreto, à 1000 mètres d’altitude, atteint 80 mètres de profondeur.
Le
Lac Claret, sis au dessus de Basacato del Oeste, à 1 000 mètres, a un rayon de
500 mètres.
L’étang
de Lombé, situé au dessus du village de Bocoricho, à 800 mètres.
L’étang
d’Eri, situé à 1 700 mètres dans la «gran caldera de Luba», est
entouré d’une importante cannaie(*).