Avant
d'aborder le processus et les différentes
étapes du mariage chez les descendants de "Mon'afirikara",
nous avons trouvé indispensable
vous présenter l'origine des Fang.
La communauté fang fut crée par "Mon'afirikara".
Il est le père fondateur du groupe
ethnique fang.
Selon
Papa Nso'o Oyono, chef du Canton de la
tribu Angok, (Ntou Angok, Ebebiyin, province
de Kie Ntem, Guinée Equatoriale) qui narrait
la récite laissée par nos ancêtres, le
groupe ethnique fang fut crée par "mon'afirikara"
à Okuiň après que "Sembe ya
mebe'e" créa le monde. Aujourd'hui,
Okuiň reste un lieu énigmatique, un lieu
difficile d’identifier avec précision. Mais,
il
semblerait, d'après Papa Nso'o Oyono (1),
qu’Okuiň devrait se situer vers le Sud
de l’Égypte,
entre le Tchad, le Soudan et l’Éthiopie.
"Mon'afirikara"avait
eu six enfants qui ont crée ce que nous
appelons aujourd'hui, le peuple fang.
Voici ci-après, les différents enfants de
"Mon'afirikara":
Fang afiri, fut l’aîné de la famille.
Okack afiri, fut le deuxième enfant
Meyu M’Afiri fut un jumel avec Ndene
Afiri
Ntumu Afiri fut le cinquième
Ngè-afiri, fut la seule fille de la
famille.
En faite, "Mon’afirikara"
avait en réalité Six enfants
puisque les jumeaux, même si
dans la conception de "Mon’afirikara"
constituaient un seul
accouchement donc un enfant mais
avec deux (jumeaux) ce qui veut
dire deux enfants distincts ce
qui nous permet de corriger le
chiffre du nombre d'enfants qui passe de Six
au lieu de cinq.
Nous demandons à nos
lecteurs de nous pardonner d'avoir rectifié
ce chiffre,c'est tout simplement
parce que nous voulons qu'il y ait une
certaine cohérence.
La langue
de "Mon’afirikara"
La langue
de la famille de "Mon’afirikara" est
le fang qui est parlé comme nous allons le
voir ci-après, dans cinq pays d'Afrique
centrale. Ceci nous permet de dire que sur
le plan linguistique, le Fang
pourrait devenir la meilleure langue de
communication interétatique des pays de
l’Afrique centrale et il pourrait même être
utilisé dans les instances politiques et
économiques de la sous région. Ceci
permettrait à la langue fang d’être la
langue politique, culturelle et d'échange
entre les cinq pays. Car au fond, la langue
fang n'a rien à envier aux langues
occidentales, d'ailleurs jusqu'à nos jours,
beaucoup de linguistes africains et
occidentaux pensent que la langue fang est
l'une des plus belles et plus riches langues d'Afrique et
peut rivaliser avec certaines langues
occidentales sur le plan lexical et
morphosyntaxique
D’après nos
recherches, nous sommes en mesure de
confirmer que le fang est parlé au Gabon, au
Cameroun, en Guinée Equatoriale, au Congo et
à São Tomé et Principe. Ce qui constitue un
gros avantage pour l'internationalisation de
celle-ci dans la sous région. Étant donné
que le fang est parlé dans cinq pays, on
peut confirmer que le fang constitue un
grand atout pour être considéré comme étant
une langue internationale. Puisque pour
définir la place qu'occupe une langue dans
une région, un pays, un continent et dans le
monde, il faut partir d'un critère
territorial, ce sont les différentes Nations
où cette langue est pratiquée qui servent
d'échantillon pour enfin désigner si oui ou
non cette dernière est la moins ou la plus
parlée que toutes les autres. Si nous
voulons développer notre langue, Il serait
souhaitable de créer un ensemble
d'institutions de la langue fang afin
d'introduire l'utilisation des autoroutes de
l'information et de communication. Nous
invitons donc les linguistes du monde entier
et surtout les descendants de "Mon'afirikara"
d'y penser".
Pour
maîtriser et renforcer l’utilisation de la
langue Fang, il existe une obligation tacite
selon laquelle, tout "monefang" doit faire
tout l’effort possible pour apprendre la
langue fang et de s'exprimer dans celle-ci,
de l'enseigner à ses descendants. Dans
chaque Nda bot, il doit exister des
personnes «initiées» pour interpréter la
langue fang et pour expliquer oralement,
l’origine de chaque Nda bot ce qu’on
appelle «Endan» qui est appris par
tous les jeunes de la communauté. Il sert à
appeler les gens du village qui se trouvent
en brousse ou loin de leur lieu d'habitation
par l'intermédiaire du Tam tam qui récite l'Endan
de la personne convoquée au village. L'Endam
est utilisé également pour annoncer la
personne qui est morte, ou celle qui vient de
marier, il suffit que l'on lance son Endam
pour que les autres personnes sachent
exactement de qui on parle. Chez monefang,
le tam tam est un instrument de
communication très appréciable. Il permet de
lancer des messages qui peuvent aller plus
vite que l'avion. Par exemple: en cas de
force majeur dans un endroit bien précis, on
peut utiliser le Tam tam pour annoncer la
nouvelle au niveau national .
En effet, la langue étant le vecteur de
toute culture, elle se doit d'être pratiquée
par ses sujets pour qu'elle puisse survivre
afin de constituer entre ses différents
locuteurs un moteur d'union et de
cohésion sociale. C'est le cas de la
langue Fang dans l’étendu du territoire de
ces cinq pays. Le fang pourrait un jour,
être la langue officielle de la sous
région de la CEMAC. Dès chez les manguissas,
en passant chez les Ntoumous, Okacks...etc,
le fang est la langue de communication.
L’utilisation du fang par la population de
la sous région est très importante.
II- Présentation du groupe Ethnique FANG
Le peuple fang est un peuple Bantou, situé en Afrique centrale et
qui,
comme dans toutes les autres parties du
continent noir, la population est divisée en plusieurs groupes
ethniques.
On le rencontre au Cameroun, au Congo, au Gabon, en Guinée
Equatoriale et même en République de Sao Tomé où les 9.5°/° d’une
population estimée à 175.883 sont fang et parlent encore cette
langue malgré la forte pression du portugais.
La structure interne des fang se présente de cette manière : au
sommet de la pyramide
se situe l’ethnie (Fang), ensuite celle-ci se divise en principaux
sous-groupes:
(Mvaé, Ntoumou, Okack, Mekaé, Nzaman, Ewondo, Bene, Fon, Eton,
Manguissa, Boulou,etc...). Ces
sous-groupes se divisent à leur tour en d’autres sous-groupes (Ayong),
en tribus, (agonavèign, essabock, essambira, nkodjeign, efak,
yendzok ,Angok, , Essandon…), qui se scindent encore en clans (Nda
bot),
en familles (au sens de famille élargie). Le clan est le noyau de
cette structure .
En Afrique Centrale, comme dans les
autres parties du continent noir, la population est divisée en
plusieurs groupes ethniques, comme :
Les Fang, les Bamilékés, Les Douala, les
Bassa, les Bubis, les Annobonais, les Combes, etc. Les Fang
dispersés dans cinq pays, conséquence de la colonisation, semblent
être le groupe ethnique majoritaire et dominant dans la sous région
d’Afrique Centrale.
Les Fang
occupent un vaste territoire situé en Afrique Centrale, scindé en
deux parties : un territoire terrestre qui commence de Libreville en
passant par Ebebiyin –Yaoundé et Monatelé etc. et un
territoire maritime constitué de Sao tomé et principe, Bioko, etc...
Ils sont dispersés dans plusieurs pays de l’Afrique Centrale, avec
une population estimée à 5
260 900 habitants en 2003.
Les fang semblent être le groupe ethnique majoritaire et dominant
dans la sous région d’Afrique Centrale. Et leur monnaie s’appelait
« l’Ekwélé ».
Les autorités coloniales
répartissaient les fang dans
plusieurs pays différents pour mieux les maîtriser afin de diminuer leur force, leur pouvoir et leur cohésion sociale. Ainsi on
les trouve en Guinée Equatoriale, au Gabon, au Congo, à
Sao tomé et Principe, et au
Cameroun.
Les Fang ont une langue commune qui varie légèrement d’un
sous groupe à un autre.
TABLEAU N°1.-
RÉPARTITION LINGUISTIQUE DE LA POPULATION FANG
Sources : tableau établi par
nous-mêmes en fonction des données recueillies..
Avant d’analyser les
différentes composantes de la nuptialité chez les
fang, nous aborderons dans un premier temps tous les
enjeux qui sont liés au processus du mariage
traditionnel.
III-Le concept du mariage traditionnel chez les Fang
Le concept de mariage traditionnel
est basé sur les directives suivantes :
Un
conclave
est
convoqué
par les
sages des
deux
clans.
Le sage
du clan
prétendant
expose à
son
allié
l’objet
de leur
visite
en
précisant
les
grandes
lignes
de la
fille
qu’il
cherche
comme
nouvelle
belle-fille
pour son
clan.
Le clan
de la
future
belle
fille
s’est
réuni
pour
étudier
la
proposition.
Il
cherche
à
analyser
les
différentes
Aba'a
filles et à la fin on choisit la fille (ou les filles) qui
réunit les conditions fixées par le clan prétendant. Avant la
tombée de la nuit, un ensemble de noms est présenté au clan du
prétendant dont l’objectif préalable était d’analyser s’il y
avait une éventuelle relation de parenté entre les futurs époux,
c’est à dire, la fille présentée et son futur époux. Á ce moment,
seuls les sages participaient
à ce conclave, les
futurs mariés n'étant pas encore au courant de ces discussions.
Une
présentation
des
filles
réunissant
les
conditions
posées
aux
visiteurs
n'aura
lieu que
le
lendemain.
Le chef des sages hôte, appelle les visiteurs « Beyeng »
pour
leur
. présenter les éventuelles candidates. A partir de là,
c’est le chef du clan des visiteurs qui doit choisir la fille
qui leur convient. Après avoir choisit la fille, on passera aux
différentes modalités du processus qui aboutira au mariage
proprement dit. Ce processus du mariage traditionnel a trois
étapes à suivre : La présentation du prétendant à
la famille de la prétendue . La
détermination du montant de la dote et assimilés. La fixation des
étapes permettant d’aboutir au déroulement effectif du mariage
proprement dit.
Une fois
la future belle fille
trouvée, le clan du futur époux envisage une
deuxième visite auprès de la belle famille. Au cours de ce
voyage, un accord doit être conclu entre les parties fixant le
montant de la dote (Nsua ou Nsoua) qui sera abordé très profondément au
cours des discussions. Avant de présenter le montant de la dote,
la famille de la fille se prépare à leur tour en conclave pour
déterminer le montant de la dote (Nsua) qui était souvent payé
en « Ekouele » la monnaie des Fang. La délégation des visiteurs
doit retourner dans leur village après avoir conclu les accords
relatifs au montant de la dote accompagné d’une liste des choses
exigées par la belle famille.
La constitution
de la dote et l’élaboration du projet de mariage.
La dote sera
constituée par le clan du futur époux et si besoin est, on peut
même demander l’appui de leur tribu (Ayong) afin de compléter le
montant exigé par la belle famille. Il convient de souligner que
la dote (Nsua) appartient au clan de l’époux et même si le futur
époux n’avait pas d’Ekwele, le clan devait cotiser l’argent de
la dote afin de conclure le mariage. Après le mariage, la famille
de l’époux devrait travailler afin de rembourser l’argent de la
dote ainsi emprunté auprès du sage du clan. Une fois réunie le
montant de la dote ainsi qu’autres choses demandées par la belle
famille, les sages du clan du futur époux demandent une
rencontre avec le clan de la fille afin de présenter les biens
demandés par la famille de celle-ci. Une date pour doter la
fille est fixée accompagnée de la date du mariage.
Les cérémonies du
mariage traditionnel se déroulent dans le village de la fille
pendant
quelques
jours.
Au cours de celles-ci , un grand
conclave sera tenu pour faire la comptabilité exacte du montant
de la dote et la vérification des données de la liste présentée
par la
belle
famille.
C’est
après
plusieurs
discussions
et
cérémonies que le mariage peut avoir lieu.
Un autre chemin
qui aboutit aux cérémonies décrites précédemment, est celui du
mariage traditionnel par « Rapt ( Abom) ». C’est à dire que le
clan du prétendant décide d’envoyer une ou deux personnes pour
aller enlever la fille auprès de sa famille et souvent depuis
son propre village et de l’amener au village du futur époux.
Après le rapt, la famille de la fille envoie une délégation
constituée en principe par les frères de la fille qui viennent
exiger un ensemble des choses appelées « Mveang Mbom» . Une fois
reçue les biens demandés et l’explication du processus à suivre
pour le mariage, les frères de la fille rentrent dans leur
village afin de présenter à leur clan les biens qu’ils ont
obtenus et le programme qui a été retenu pour le déroulement du
mariage.
Dans la
communauté fang, le mariage traditionnel est
un événement juridique et social important;
son but est d’accroître la prospérité et la
grandeur du clan, sa puissance numérique, sa
richesse de vie, par une prospérité
nombreuse. Plus le nombre de mariages
augmente, plus le clan s’élargit.
Dans la
tradition fang, le choix de la femme, ou des
coépouses qui rempliront ce rôle, dépend
surtout des autorités du clan (Nda bot).
C’est le chef du clan qui a donc le devoir
de procurer des épouses aux jeunes hommes. Il est chargé d’assurer le bien-être
et la pérennité de son groupe. Il les
demande dans des familles amies, honorables,
qui se sont distinguées dans le passé. De
même lorsqu’il promet les filles en mariage,
c'est à bon escient, semble-t-il; après
avoir été renseigné si dans les familles, les
femmes sont traitées avec égard et
jouissant d’une certaine aisance.
C’est le
chef du clan qui, toute chose mûrement
pesée, décide ensuite des mariages et les
intéressées ne feront qu'exécuter purement et
simplement .
Selon les
études sociologiques que nous avons menées
en Guinée Equatoriale, nous sommes en mesure
de confirmer que le mariage traditionnel
commence à perdre du terrain à cause de la
socialisation de la structure organique des
fang puisqu’on ressent déjà un certain rejet
des impératifs traditionnels de la part des
jeunes aujourd’hui, car compte tenu de
l’évolution sociale, on constate que les
mariages effectués sans le consentement
préalable des intéressés ont eu, dans la
plupart des cas, beaucoup d’échecs et
problèmes qui ont entraînés des divorces et
des séparations des corps. Il semblerait que
cette rupture des principes du mariage
traditionnel chez les Fang est due
surtout par le fait que les contraintes de
la socialisation ont eu des répercussions
négatives sur les structures claniques qui
perdent de plus en plus du poids dans
l’organisation tribale de la société Fang
moderne.
IV.-
Les différentes structures sociales que l’on peut
trouver chez les fang
à l’égard du mariage traditionnel
a).- Les fonctions de Nda bot.
Le Nda Bot contribue à la reproduction sociale, c'est à dire, à
la transmission du statut d'une génération à une autre. Le Nda Bot
joue également la fonction du contrôle social et de transmission de
modèles de comportements des générations antérieures, ainsi que à la
convocation des Conclaves traditionnels afin de définir et
d'harmoniser les normes des échanges inter matrimoniaux. Le Nda Bot
a un ensemble de fonctions, à savoir:
La
reproduction chez monefang est une fonction dont le but
primordial est celui de la procréation. Le monefang donne un
rôle très important à la procréation car elle permet d'accroître
le nombre d'individus de Nda Bot et d'Ayong indispensable pour
défendre l'Ayong en cas de conflit et/ou pour travailler les
champs afin d'augmenter la production.
La
socialisation chez monefang est une
fonction qui indique la place centrale de Nda Bot dans
l'encadrement des enfants de chaque Ayong, dans
l'apprentissage du langage, du comportement, de l'intégration
des modèles culturels, dans l'initiation des travaux manuels,
des jeux de Tam tam, du Mvet, des danses, etc.
La
production chez monefang est une fonction
caractérisée par le regroupement autour d'une exploitation
agricole, pisciculture, d'une activité artisanale, ou d'une
activité commerciale ou des échanges qui se faisaient en
Ekouele'e entre les individus.
La
consommation chez monefang est une fonction qui
exprime l'important du cadre de Nda Bot. En effet, il
s'agit des décisions prises par les notables du Nda
Bot permettant d'accroître la richesse de la communauté: le
nombre de cases à construire, de matériels du champs, la chasse,
la pêche, le redistribution de terres, l'élevage,...etc.
Le
refuge et la protection chez monefang est une fonction qui
oblige à Nda Bot d'être un lieu de solidarité où l'affectivité,
le partage des ressources et /ou des biens disponibles, la
solidarité, le renforcement de la cohésion de Nda Bot, etc.
Établir des alliances et des règles du mariage entre Nda Bot.
La
transmission du patrimoine chez monefang est
une fonction qui indique la place centrale de Nda Bot dans la
transmission des biens et de la propriété.
b).- Le rôle de la famille dans
le mariage traditionnel.
Auparavant
chez
monefang, pour se marier, les
jeunes n’étaient pas toujours consultés pour qu’ils choissent
eux-mêmes leurs conjoints, et les filles ne l’étaient jamais. Leur
contrat du mariage se faisait entre les chefs du clan de chaque
famille, il ne s’agissait pas d’une affaire individuelle, même si
aujourd’hui ces contraintes deviennent de plus en plus caduques.
La matérialisation du mariage traditionnel ne donnait pas au ménage
l’autonomie juridique, ni même une existence propre; le
mariage n’entraînait pas chez les fang une émancipation des époux.
La femme, après le mariage
traditionnel, est tenue au respect et à l’obéissance envers son
mari, ses beaux-parents, les frères et soeurs de son mari. Pour être
considérée comme une femme dans un clan dans un contexte d’un
mariage traditionnel, il fallait d’abord un ensemble de préalables:
·
Que la belle fille ait été choisie par les beaux-parents (le chef du
clan).
·
Que la dot (Nsoua) a été effective.
·
Que la belle fille ait été gardée à « Bilen » et nourrit pendant un
mois au moins, sans travailler ni toucher le soleil.
·
Que la belle fille ait préparé le «Ncona» pour toutes les femmes du
village.
·
Qu’elle ait été renommée par un nouveau nom par sa belle famille.
·
Qu’elle soit présentée publiquement comme une femme officiellement
reconnue par le clan.
Ce n’est qu’après avoir remplies ces
étapes préalables que la belle fille pourrait commencer de se
familiariser avec les gens du village, ce qui implique son
intégration effective dans cette nouvelle famille.
Et quant à la famille de la femme,
elle garde toujours un droit de regard sur la façon dont leur fille
est traitée par son mari et sa belle famille.
Dans le mariage traditionnel chez
menefang, il existe une sorte de convention que l’on peut appeler
«Pacte traditionnel des mariés» qui protège l’existence du mariage
comme s’il s’agissait d’un acte de mariage réalisé devant les
autorités administratives compétentes. Il est souhaitable de
souligner que le teneur de ce «Pacte traditionnel des mariés» n’est
pas écrit dans un document, ce sont les chefs de clans (Nkoukouma) et assimilés
qui récitent le contenu du « Pacte » à leurs clans et ces derniers
doivent leurs respecter.
c).- Les Clauses du pacte
traditionnel des mariés chez monefang.
Dans ce Pacte traditionnel
évoqué précédemment , le jeune
homme s’engageait devant les siens à respecter les six devoirs
essentiels envers sa femme cités ci-après:
Construire
une maison particulière à sa femme après
l’accord de ses parents.
Acheter et fournir des instruments de
culture à sa femme: machettes, matériels du
champs et autres instruments de ménages.
Débrousser un assez vaste champ pour qu’elle
puisse y cultiver de quoi nourrir elle et
ses enfants.
Réserver à elle une part équitable de ses
faveurs.
Acheter toute sorte de robes à elle.
S’occuper d’elle en cas de maladie ou d’un
événement grave.
Quant à la femme,
elle s’engageait tacitement à assumer les devoirs
suivants envers son époux
Elle doit
être fidèle à son mari.
Le mariage ne finit pas avec la mort du
mari, elle doit trouver un autre mari à
l’intérieur de la famille de son époux
et dans son clan.
Ses enfants n’appartiennent qu’au clan
de son mari.
Tous les biens du mariage
n’appartiennent qu’à la famille de son
époux conformément aux normes
traditionnels.
En cas de divorce, elle doit rembourser
sa dot au clan de son époux. La dot est
un patrimoine du clan.
Au niveau du père de l’époux
dans la famille traditionnelle, il est le centre, le «Dieu
vivant», il exerce sur tous et sur chacun un pouvoir absolu:
·
Pouvoir de maître,
·
De juge.
·
De père.
·
Pouvoir économique.
·
Pouvoir traditionnel.
Ce qui est acquis par les
personnes soumises à sa garde et puissance, lui appartient en
droit traditionnel, car c’est lui seul qui peut posséder un
patrimoine. Il s’agit d’une sorte de monarchie domestique qui en
droit romain, porte le nom de «patria potestas»
Chez les fang, le système
familiale est patrilinéaire, c’est le père ou le grand-père de
l’enfant qui est source de la parenté, il transmet son nom et
celui d’un membre de sa famille, son héritage, les rites de son
clan et l’ensemble des éléments culturels associés à son clan.
Tout enfant naît avant la dot, appartient à sa mère selon la
convention traditionnelle et étant donné que sa mère appartient
elle-même à son père, c’est-à-dire, au grand-père de l’enfant,
qui transmet le nom à son petit-fils.
En Guinée Equatoriale, on trouve
quelques cas d’un système multilinéaire où c’est la mère qui
transmet son nom, ses rites et l’ensemble des éléments culturels
associés à son clan. Mais il s’agit d’un cas un peu rare.
V.- Présentation de la structure organique et
fonctionnelle de la société fang
La structure
organique et fonctionnelle de la société fang se présente de la façon
suivante :
Malgré l’existence
physique du territoire des fang, il nous semble
encore très difficile de déterminer exactement la
superficie de ce territoire.
Mais en faisant
certaines estimations, on peut en déduire que
l’espace géographique occupé par les fang en Afrique
centrale, est estimé à 267.667 km2 .
Le groupe Ethnique
Fang occupe un vaste territoire, habité par
plusieurs sous-groupes, cités ci-après, scindés en
fonction de l’accent, de la tonalité et de la façon
de s’exprimer. Parmi ces sous groupes, on peut citer
: Mvaie, Mékê, Ntumu, Nzaman, Boulou, Okak, Eton,
Ewondo, Manguisa,…etc., qui à leur tour se divisent
en TRIBU ( Ayong : Angok, Odjip, Nsomo, Esangui,
Efac, …etc), qui se scinde encore en clans (Ndat
bot),
Le clan est le noyau de cette structure organique.
C’est un groupe social qui ressemble à la famille en
ce qu’il se base sur le lien de parenté.
Par
exemple, chez les fang, on peut trouver plusieurs
Tribus (Ayong) suivants:Angok, Bibara,
Essandon, Effak, Essambira, Essangui,
Endayos, Essabeiň, Essandon, Essasom,
Eseng, Esatop, Eseng, Essawong,
Essakounan, Essamengon, Enouk,
Esatouk, Esavus, Mimboman, Nsomo, Obouk,
Odjib, Oyec, Okas, Olong, Onvang,
Oyek Yepkwo, Yenmendjim
"KESA" et Nkoukouma Ayong.
Selon nos ancêtres, au sommet du pouvoir
chez monefang, il existait six royaumes
après la mort d'Afirikara. Ces royaumes
étaient commandités par des "Késa".
Chaque "Késa"
dirigea une communauté bien définie et dans
un territoire bien déterminé. C'est
cette division communautaire qui
serait, peut-être, l'origine des
différents accents linguistiques que l'on
trouve aujourd'hui chez les Fang qui
auparavant, n'existent pas.
Selon les légendes, seuls les Eton étaient
autorisés à garder et à protéger "Késa".
Les Eton sont travailleurs, combattants,
courageux , vaillants et ils ont le sens de
garder le secret. C'est après la mort
d'Afirikara que les divisions ont débuté car
il était difficile pour le Monenfang d'avoir
un chef suprême pour succéder le
Charismatique Afirikara. Il fallait trouver
un oiseau rare capable d'imposer l'autorité
afin de garder la cohésion sociale qui
existait pendant l'époque d'Afirikara et en
même temps, de réorganiser la communauté de
tous les fang dans le sens d'un État
moderne. Le royaume
était constitué des Ayong qui étaient
dirigés
par des Nkoukouma
Ayong.
Chacun
dirigea les travaux du Conclave d'Ekoan
Ayong
. Ce conclave ne pouvait être convoqué que
par celui-ci, sauf en cas de son décès.
Le nombre de Nkoukouma
Ayong dans un royaume correspond au nombre total de
tribu ( Ayong) vivant dans ce royaume. Chaque
Ayong est constitué de plusieurs villages
qui sont dirigés par les chefs du village.
Ces chefs sont nommés par les autorités
administratives après des élections
convoquées par ces dernières. Cette
structure n'existait pas avant la
colonisation puisque les villages
étaient commandités par les Nkoukouma Nda
Bot. Il convient de souligner ici que
dans un même village, il peut y avoir
plusieurs "Ayong," qui ont chacun un chef (Nkoukouma
Ayong) qui peut ou ne pas vivre dans
un même
village avec ses
ayant liens de parenté
habitant dans de nombreux autres villages
qui sont toujours sur son autorité. Dans un
même "Ayong", il y a des milliers de Nda Bot
dispersés dans plusieurs villages parfois en
cohabitant avec d'autres "Ayong". Dans un village comme celui-ci, où
de nombreux "Meyong" cohabitent, l'exogamie
est toujours le règle du mariage. Par
Exemple, à Alén Angok cohabitent
plusieurs autres tribus (Odjip, Essabeign,
Mimbomane, Essatouc, Essandon) dont leur
Nkoukouma Ayong n'habitent pas à Alén. Mais
ces différents tribus (Ayong) sont soumis à
respecter les normes de cohabitations déterminés par les
conclaves de Nkoukouma Angok.
Le
chef de tribu ou Nkoukouma
Ayong exerce son pouvoir tribal à tous les niveaux
de la tribu. Il est le
chef supérieur au niveau d'Ayong. Chaque Nkoukouma
Ayong dirige plusieurs Nda Bot dispersés dans plusieurs
villages où c'est le Nkoukouma Nda
bot qui joue le rôle de Nkoukouma Ayong. Souvent, Nkoukouma Ayong convoque les Nkoukouma Nda Bot dans les
grandes conclaves, appelés " Ekoan Ayong",
où on analyse l'évolution d'Ayong et on définie les "directives" de la
tribu. Chez monefang, le terme "politique" a une
mauvaise connotation, c'est la raison pour laquelle nous
avons utilisé le terme "directives "au lieu de celui de
la politique (politic en Fang) qui signifie "chercher
un moyen de faire du mal (Tuer, voler,
détourner, etc.) ou de tromper les autres"
C'est au cours d'Ekoan
Ayong que l'on détermine un ensemble de "Directives" à
suivre pour renforcer le pouvoir, le développement et la
cohésion de la
tribu. Un ensemble de principes sont définies:
a).- L'Autorité de
Nkoukouma qui n'est autre que le droit de
commander et de pouvoir se faire obéir. Elle est une
puissance qui permet de faire suivre. Elle est une
discipline, un choix décidé au cours d'un Conclave.
L'Autorité de
Nkoukouma s'impose parce:
Qu'il
maîtrise les normes claniques laissés par les
ancêtres. Ceci signifie qu'il a donc de la
compétence pour assurer le fonctionnement
harmonieux de Nda Bot.
Qu'il est
préparé et initié par les notables, avec l'aval de
nos ancêtres et il a donc de
l'expérience et de l'acceptation
Qu'il a un
comportement charismatique et de la personnalité
Un bon Nkoukouma doit
impérativement être compétent, digne, respectable, expérimenté et équilibré.
b).- La
Discipline, c'est le résultat de l'autorité de
Nkoukouma bien exercé. Elle est constituée
essentiellement de:
L'Obéissance,
L'Assiduité,
La Tenue,
Les signes
extérieurs de respect.
Selon les directives
données par l'Ekoan Ayong, on dit que pour que la
communauté monefang fonctionne et atteigne ses
objectifs, il faut qu'il ait impérativement
une discipline adéquate au sein d'Ayong. Cette discipline
est organisée à partir des normes établies oralement que
chaque Nkoukouma doit maîtriser. Il s'agit de:
Directives
laissées par nos ancêtres que les sages doivent
transmettre aux jeunes gens après avoir été initié
et préparé au préalable.
Directives
déterminés au cours des conclaves.
Récits
laissées par les ancêtres.
c).- La Hiérarchie
dans la communauté Monefang est la sérié de chefs
qui va de l'autorité supérieure ("kiň Ayong") aux agents inférieurs
("kiň Nda Bot").
Chez Monefang, c'est la voie hiérarchique qui est le
chemin que l'on suit en passant par tous les niveaux
de la hiérarchie. Suivre cette voie à partir de la
position qu'on occupe au niveau de Nda Bot, sans sauter
l'un quelconque degrés de la ligne.
En cas de conflits, le conclaves d'Ekoan Ayong
est convoqué rapidement et détermine
ceci:
Il ne faut
pas dramatiser un conflit.
Il faut
analyser la situation afin de viser à résoudre
rapidement le conflit en établissant les faits.
Il faut
circonscrire les causes du désaccord
Il faut faire
intervenir auprès de chaque Nda Bot concerné
séparément afin d'arranger le malentendu.
d).- Les qualités
de Nkoukuoma. Un Nkoukouma doit posséder les
formes de qualités suivantes:
Les qualités
Physiques,
Les Qualités
morales,
Le respect
des décisions prises par l'Ekoan Ayong
Le respect
des rites traditionnels liées à monefang.
La probité,
Le Caractère,
La ténacité.
Un Nkoukouma digne
de ce nom, doit être:
Ponctuel dans
toutes les Conclaves convoqués par Ayong.
Méthodique
afin de trouver les résolutions appropriées.
Observateur,
Juste et impartial.
Pour
terminer, nous allons vous présenter
ci-après, les principales qualités définies
par l'Ekoan Ayong pour être un bon
Nkoukouma:
La Bonté,
La sincérité,
La simplicité,
La politesse,
La Charité,
La droiture,
La Patience,
La bienveillance,
Le Tact,
Le Courage,
La Générosité,
L'intégrité,
La Sagesse
La Justice,
L'Honnêteté
Dans les
conclaves sont considérés comme étant de défauts du Nkoukouma:
Le
mauvais caractère
Le harcèlement sexuel ou l'adultère
commis avec les femmes de ses
collaborateurs, ne sont pas dignes d'un Nkoukouma.
La
corruption et le détournement des
Ekouele d'un Nda Bot est un cause
suffisant pour destituer un Nkoukouma.
Un
Nkoukouma ne doit pas fuir ses
responsabilités. En cas d'échec, il ne
doit ni se dérober, ni le reporter
sur d'autres.
Un
Nkoukouma ne doit pas abuser de
ses fonctions, ni être constamment sur
le dos de ses collaborateurs.
Un
bon Nkoukouma ne doit pas diviser pour
mieux régner car il a besoin
de tous ses hommes à tout moment.
Pour bien
gérer les biens d'Ayong, le Nkoukouma doit
éviter de:
La calomnié,
Le manque de volonté,
L'indécision,
L'impatience,
L'Égoïsme,
L'absence de sentiments nobles,
L'emploi abusif de "ma, ma"
Les
principaux défauts d'un Nkoukouma sont
les suivants:
L'hypocrisie
Le mensonge
La cruauté,
L'envie,
La Colère,
l'Avarice,
La paresse,
La calomnie,
Le dol,
La brutalité,
La violence,
La jalousie,
La médisance,
La malhonnêteté,
Le vol,
L'Orgueil,
L'Infidélité,
L'égoïsme,
La lâcheté,
Le désordre,
L'harcèlement sexuel,
L'adultère, etc.
Le
rôle de Nda Bot dans la structure
fonctionnelle d'Ayong
Dans chaque tribu, comme nous
l'avons souligné précédemment, il existe
plusieurs clans (Nda bot) dont
le nom est toujours attaché au nom de la
tribu pour éviter la confusion.
Par exemple: Chez monefang, lors
que deux monefang se
rencontrent, on commence d'abord
par "Mbolo", ensuite, on
se présente un envers l'autre.
On s'échange les noms de
tribus.
Ceci sert à connaître s'il
existe un lien de parenté entre
les deux, parce parfois, une
seule tribu peut être éparpillée
dans plusieurs endroits, c'est
ainsi qu'un Mon'Essandon d'Akom
( 7 Km de Bitam, Gabon) peut
trouver ses frères à Mefoub
Essandon, (20 Km d'Ambam,
Cameroun) ou encore à Mossom
Essandon ( 4 Km d'Ebebiyin,
Guinée Equatoriale).
Voyons maintenant dans le
tableau ci-après comment les
fang donnent les noms de leurs
villages:
Le nom de chaque village est
constitué de deux parties: Une
partie
reflète le nom de Nda Bot et une autre, le nom de la tribu
Ayong.
On peut changer le nom de Nda Bot,
mais il est strictement interdit à tout
monefang de changer le nom de sa tribu (Ayong)
TABLEAU N°2.-
COMPOSITION DU NOM D'UN VILLAGE CHEZ MONEFANG
Sources : tableau établi par
nous-mêmes en fonction des données recueillies.
Chaque
Nda Bot a un ensemble des biens matériels et
des terres déterminées par le conclave de
Nda Bot. Ces biens de la communauté ne peut
pas être objet de vente au tiers
Souvent, c'est le chef de Nda Bot qui garde
les richesses matériels des personnes qui
sont sur sa responsabilité . C'est le chef
de Nda Bot qui est habilité à négocier un
éventuel mariage entre son fils et la fille
d'un autre chef. Les négociations se passent
entre les deux Nkoukouma en respectant la
règle d'exogamie..
Chez monefang,
l’exogamie est le seul système d’échange matrimonial. Les deux
tribus pratiquant un échange matrimonial sont appelées chacune
«moitié» et la règle d’exogamie est double:
·Elle interdit de choisir un époux ( ou une épouse) dans sa tribu;
par exemple: un jeune homme de Molo’o Angok ne peut pas se marier
avec une jeune fille de Ntou Angok car les deux appartiennent à une
seule tribu, c’est la tribu Angok.
·
Elle oblige à choisir son époux (ou son épouse) dans une autre
tribu. Par exemple: un jeune homme d’Otet Nsomo peut bien se marier
avec une jeune fille d’Alen Angok puis que les deux appartiennent à
deux tribus bien distinctes.
Il existe
enfin autres conditions dans le
problématique du mariage traditionnel, celui
de l’élargissement des impératives du
système d’exogamie, c’est par exemple, un
jeune homme (ou une jeune fille) ne peut
jamais se marier avec une jeune fille (ou un
jeune homme) appartenant à la tribu de sa
mère car cette tribu constitue le groupe de
liens de parenté de ses oncles.
Dans tous les Tribus fang
qui pratiquent
l’exogamie comme système d’échange
matrimonial, l'homogamie et l'hétérogamie
sont également admises.
Dans
l'homogamie pratiquée chez
monefang, on trouve les conjoints qui
se choisissent au sein des mêmes milieux
claniques. Par exemple, après avoir remplie
la condition d'exogamie, un fils d'un chef
monefang peut bien se marier avec la fille
d'un autre chef monefang de tribus
différentes .
Dans
l'hétérogamie
pratiquée chez monefang, on trouve les
conjoints qui sont d'origines sociale
différente. Par exemple, après avoir remplie
la condition d'exogamie, un fils d'un chef
monefang peut bien se marier avec
Ngouanefang dont le père (monefang)
n'est pas chef
Appellation
des Meyong cohabitant dans un même village.
Au niveau des appellations de tribus qui
cohabitent ensembles, il convient de
souligner que les tribus qui quittent leurs
villages pour aller cohabiter avec d'autres,
ils perdent les noms de leurs Nda Bot. Par
exemple, si on prend le cas d'Alén Angok, où
nous avons dit qu'il y avait d'autres Ayong
(Odjib, Essabeign, Mimboman, Essatouc,
Essandon) qui cohabitent, on aura
comme résultat les appellations de noms de
villages qui se trouvent dans ce tableau
ci-après:
TABLEAU N° 3.-
COMPOSITION D'UN NOM D'UN VILLAGE COHABITÉ
Mone
Angok ya Alén Mone
Odjib ya Alén Mone
Essandon ya Alén Mone
Mimboman ya Alén Mone
Essatouc ya
Alén Mone
Esabeiň ya
Alén
Sources : tableau établi par
nous-mêmes en fonction des données recueillies.
(a).-
Dans le tableau précédent, on peut observer
que le Nom complet d'Alén Angok ne
change pas, parce que c'est le village qui
accueille les autres Nda Bot qui viennent
d'ailleurs. Alors qu'on voit très bien que
tous les autres perdent leurs noms de Nda
Bot en prenant celui d'Alén mais en gardant
leurs noms d'Ayong respectifs. Ceci est un
grand indicateur pour se marier, puisqu'il
est strictement interdit de sortir ou de se
marier avec un homme (ou une femme) à
l'intérieure de la tribu (Ayong) car les
principes de l'exogamie obligent. Tout
monefang doit connaître la tribu de toute
Gouanefang avant de la draguer .
Il convient donc de souligner que les tribus
cohabités, ne perdent jamais leur propre
identité tribale même s'ils quittent leurs
villages respectifs
car cela leur permettent de se retrouver au
moment de chercher à se marier.
La cohabitation entre Ayong ne constitue pas
un obstacle pour le mariage,
au contraire, il y a des gens qui ne se
forcent pas d'aller chercher son conjoint
loin de chez lui, il suffit , pour se marier dans un village
cohabité de respecter les principes de
l'exogamie (*).
(1).-
Papa Nso'o Oyono, Nkoukouma Ayong de la Tribu Angok, mort en 1995,dans
son village natal à Ntu Angok, Ebebiyin.
(*).-
Extrait de l’ouvrage Intitulé :
Guinée Equatoriale : Cadre Naturel, Économique et socioculturel ,
Chapitre IV, Page 53 Auteur : Manene Nsogo
Juan
Economiste &
Consultant International
Email: Ge-infonet@guineequatoriale-info.net